L’Armée suisse, garante de la défense du territoire suisse

De par sa politique de neutralité et par son image de pays pacifique, beaucoup peinent à croire qu’une armée suisse existe réellement. Pourtant, depuis la fin du 18ème siècle, il existe bel et bien une force armée gérée par le gouvernement suisse.

 

Véritable armée de milice encadrée de militaires professionnels, l’Armée suisse, dont la devise est « Sécurité et liberté », a plusieurs missions :

  • Elle assure la défense du territoire de la Confédération helvétique

  • Elle assure la sauvegarde des conditions d’existence de la Suisse

  • Elle contribue à promouvoir la paix dans le monde

 

Le maintien d’une Armée suisse s’explique aussi par la volonté de rester autonome et d’avoir la capacité de réagir seul en cas d’atteinte quelconque à ses intérêts. Pour autant, la Suisse s’est ouverte à ses voisins et des coopérations se mettent progressivement en place.

 

D’ailleurs, parce que les menaces militaires au 21ème siècle ne sont plus ce qu’elles étaient au siècle dernier, de nombreuses réformes sont venues modifier les lignes comme nous allons le voir ci-dessous.

 

 

 

Réforme Armée XXI, la base du nouveau système militaire suisse

 

En 2003, à l’occasion d’un référendum, les Suisses ont approuvé ce qui fut baptisé la réforme Armée XXI soit un ensemble de dispositions visant à faire entrer l’Armée suisse dans le 21ème siècle.

 

Parmi les points essentiels de cette réforme, on trouve :

  • La réduction des effectifs de 524 000 à 220 000 hommes, dont 80 000 réservistes

  • La baisse du budget consacré à l’Armée suisse de 300 millions CHF

  • Une réduction de la durée du service militaire pour les soldats de 300 à 260 jours. En effet, en Suisse, le service militaire (parfois remplacé par un service civil) est obligatoire pour tous les hommes âgés de 18 à 35 ans. Traditionnellement, il se décompose en une formation de base durant 4 mois et à un cours de répétition de trois semaines chaque année jusqu’à avoir servi le nombre de jours dus à l’Armée suisse.

  • L’ouverture de l’Armée aux femmes volontaires et la possibilité pour elles d’intégrer l’unité désirée, même les unités de combat leur sont désormais ouvertes

  • La séparation des soldats de l’Armée suisse en deux catégories : les forces terrestres et les forces aériennes

  • Une modification du service d’avancement qui se concrétise par la sélection plus précoce des futurs cadres et par une réduction du temps de formation​