La prospérité, le maître-mot de l’économie suisse
Conformément à l’image qu’elle renvoie, la Suisse est un pays prospère sur le plan économique. Il faut dire que ce petit Etat enclavé entre l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, la France et le Liechtenstein a su faire fi des principales contraintes qui se présentaient devant elles à savoir l’absence de matières premières sur son sol et l’absence de débouché maritime.
Sur le plan énergétique, les carences ont été compensées tôt par la construction de centrales hydroélectriques d’abord puis de centrales nucléaires ensuite. La Suisse a su exploiter l’un de ses atouts : les ressources hydrauliques. Connue comme le « château d’eau de l’Europe », la confédération helvétique produit 55% de son électricité grâce à ses barrages et centrales hydroélectriques. En mai 2017, un virage a d’ailleurs été pris puisque le peuple helvète a décidé lors d’une votation de « sortir du nucléaire » par étapes successives et ce d’ici 2035. La part belle devrait être faite aux énergies renouvelables.
Concernant l’absence de débouché maritime, la Suisse a su le combler par la mise en place d’infrastructures de transport de grande qualité. Entre autres, elle possède un réseau routier et de chemins de fer extrêmement dense. Son ouverture sur l’extérieur se fait également à travers ses 3 aéroports internationaux basés à Zürich, Genève et près de Bâle.
Ces éléments, tout comme la politique économique du pays basée sur la défense du libre-échange, la quasi-absence de secteurs subventionnés et la prudence dans la gestion des régions, sont pour beaucoup dans la bonne santé de l’économie suisse. Un taux de chômage bas, un taux d’inflation extrêmement faible, la place prépondérante des PME et du secteur tertiaire sont d’ailleurs autant de signaux qui viennent attester de cette bonne forme.
L’économie suisse repose majoritairement sur les activités tertiaires
Alors que le PIB nominal de la Suisse atteint le 19ème rang mondial en 2015 avec une création de richesses estimée à 664 milliards de dollars, le PIB par habitant, mieux adapté à une comparaison à des pays de taille très différente, place la Suisse au 4ème rang mondial derrière le Luxembourg, la Norvège et le Qatar.
Conformément à son image, la Suisse est donc bien un « pays riche ». L’analyse de sa structure économique est d’ailleurs particulièrement intéressante :
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Le secteur primaire n’a que très peu d’importance dans l’économie suisse. En 2010, le secteur agricole employait quelques 166 000 personnes dont les revenus sont largement financés par les aides de l’Etat, initialement mises en place pour assurer l’indépendance alimentaire du pays.
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Le secteur secondaire concerne en 2010 un peu plus de 20% de la population active en Suisse. La compétitivité des entreprises évoluant dans le domaine industriel est toutefois très importante puisque grâce à une main d’œuvre bien formée et flexible, de nombreuses entreprises helvètes sont parvenues à s’imposer comme des acteurs majeurs à l’échelle mondiale sur des secteurs à forte valeur ajoutée comme l’industrie chimique, la métallurgie ou encore la construction mécanique
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Le secteur tertiaire est assurément celui où se concentrent les entreprises mais aussi les emplois. L’importance du système éducatif, du système de santé, des activités financières, des assurances mais aussi du tourisme sont une des explications à cette tendance. L’augmentation du niveau de vie de la population helvète au cours des 40 dernières années a également contribué au dynamisme du secteur puisque les Suisses ont davantage fréquenté les commerces ou pu consacrer d’argent aux activités de loisirs… Comme c’est le cas dans la majorité des pays européens, l’économie suisse tend donc à devenir une « économie de services » bien alimentée par les nombreux ménages fortunés faisant l'acquisition de splendides demeures.