L’industrie suisse répond présent pour occuper les niches de haute technologie

 

Si la Suisse est aujourd’hui devenue un pays où le secteur tertiaire domine largement, il n’en a pas toujours été ainsi. Preuve en est, l’industrie suisse a pendant longtemps été un véritable pourvoyeur d’emplois. Dans les années 1960, près de la moitié de la population active helvète travaillait dans le secteur industriel.

 

Toutefois, l’industrie suisse n’a pas échappé au phénomène de délocalisation de la production vers des pays où le coût du travail est moins élevé. Aussi, l’industrie suisse a quelque peu décliné, contrainte d’abandonner certaines activités plus réellement en accord avec son modèle d’industrialisation.

 

Pour autant, elle a su réaliser sa mutation en s’orientant vers des secteurs à forte valeur ajoutée où elle a su s’imposer en leader. Aujourd’hui, la majorité des PME qui voient le jour sur le sol helvète se donne d’ailleurs l’ambition d’occuper des niches de haute technologie. Elles peuvent ainsi pleinement profiter de la qualité de la main d’œuvre helvète et du savoir-faire suisse dans le domaine de la high-tech et de l’innovation pour s’imposer sur des marchés où la concurrence est relativement faible.

 

 

 

Chimie pharmaceutique et mécanique comme moteurs de l’industrie suisse

Le principal secteur industriel en Suisse est assurément la chimie pharmaceutique étant donné que ce sont plus de 350 entreprises qui sont actives sur ce marché. Les figures de proue sont bien évidemment les deux géants Novartis et Hoffmann – La Roche, les autres étant de bien plus petites entités. Par contre, si elles présentent une grande diversité en termes de taille, la quasi-totalité des entreprises de la chimie pharmaceutique est concentrée géographiquement entre les cantons bâlois, l’Argovie et le Valais.

 

L’autre secteur industriel où la Suisse excelle est la mécanique. Que ce soit pour produire des machines de bureau, des équipements radio ou télévision, des instruments médicaux, des appareils de précision, des instruments optiques ou pour concevoir des pièces techniques destinées à l’industrie automobile, le savoir-faire suisse n’est plus à prouver. Le rôle de la Suisse sur le marché de l’horlogerie atteste d’ailleurs à lui seul de la minutie et de la précision dont savent faire preuve les sociétés suisses pour s’imposer sur les marchés où de petits détails font toute la différence (marchés du haut de gamme et du luxe).

 

Toutefois, impossible de borner l’industrie suisse à ces seuls secteurs étant donné que le pays abrite aussi un géant de l’agroalimentaire avec Nestlé et des sociétés expertes dans les métiers de la construction telles LafargeHolcim.

 

Malgré tout, le secteur industriel ne pèse plus que 20% des emplois en Suisse, les services étant les niveaux pourvoyeurs d’emploi.